C’était les années soixante-dix du siècle dernier,
j’étais marié depuis une dizaine d’années. Mon beau-père qui avait environ
soixante-dix ans était ébéniste, il vivait avec sa femme dans le Jura
neuchâteloise, à La Chaux-de-Fonds. Je m’entendais très bien avec mes
beaux-parents, qui étaient des gens simple et très cordiaux. C’était une époque
où les montres bracelets anciennes commençaient à prendre de la valeur.
Mon beau-père avais acheté en dix-neuf cent quarante-six environ une très
belle montre bracelet en or avec phase lunaire, jour, mois et date, de la maison Juvenia –marque de luxe à cette
époque—.C’était la première montre avec
phase lunaire qui étais automatique, une nouveauté. Il la portais pendent
environ vingt Cinque ans tous les jours au travail, malgré le fait qu’il
s’agissait en fait d’une montre délicate et de luxe qui n’étais pas destiné à
être porté dans un atelier plein de poussière. Un soir nous, c’est-à-dire lui
ma femme et moi, discutions de cette montre, et il nous raconta quand et comment
il l’avait acheté. Je lui faisais remarquer, qu’il était dommage que les
fonctions de date et de phase lunaire ne fonctionnaient plus. C’est la
poussière de l’atelier nous disait-il en
enlevant sa montre et en me la tendent en disant « je t’en fais cadeau
mais c’est toi qui va la faire réparer et tu vas la porter ».J’étais très
surpris et je le remerciai de tout cœur car il s’agissait d’un cadeau de grande valeur. C’était une
pièce de collection qui valait à cette époque entre dix et quinze mille francs.
J’ai fait réparer cette très belle montre et je l’ai porté pendant longtemps.
Des années plus tard ma femme a décidé de prendre un amant. Quand je l’ai
attrapé sur le fait elle n’a pas pu nier l’évidence et m’a dit « tant
mieux , tu l’ai découvert, d’ailleurs je m’en vais « .Je l’ai laissé
partir en lui annonçant que dans ce cas je demanderais évidement le
divorce ; elle approuva avec un sourire béat. J’ai exigé que nous allions tout de suite ensemble chez mon beau-père
pour lui annoncer le divorce et expliquer la raison de cette rupture, car je ne voulais pas
qu’elle raconte n’importe quoi ! Mon beau père, qui était veuf depuis
quelques années disait avec une grande tristesse en me regardant « c’est
vous qui savez » se retournant vers son établi en nous laissant partir
sans se retourner. Pendent
le partage des biens, qui précède la séparation et le divorce, ma—encore—femme me dit « je veux que tu me rends la
montre de papa, ça me gêne de la savoir à ton poignet » Je lui répondais
« sans problème, viens nous allons chez ton père, s’il me demande de la
lui rendre il y a pas de problème » La, elle regretta qu’elle avait
demandé que je lui donne la montre, car elle ne voyais que l’argent qu’elle
pourrais en tirer, savoir que je mettrai son père au courant, qui n’aurais pas
du tout approuvé, la mettait dans un grand embarras. Je n’ai rien dit à son père pour ne pas lui causer encore plus de
chagrin.
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